Gérard Fourel

Photographie | PARUTIONS

 

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  • BRETAGNE-TRÁS-OS-MONTES

    Édition 2016, Melo éditrice.

    160pp Prix: 29 euros (2016)

     

    Qu’est-ce qui fait la patte d’un photographe ? Comment reconnaît-on que le déclic vient d’un seul et même doigt, aujourd’hui que nous sommes saoulés d’images trop propres pour être distinguées ? De Gérard Fourel on peut dire que l’on reconnaît très vite ses photos, comme étant les siennes et de nul autre. Cette évidence entourée de mystère – les deux traits réunis faisant la valeur de l’artiste, en général – il nous semble qu’elle provient de la puissance du noir, de la manière dont il rayonne, vibre, tranche et résonne avec le reste. Tout se joue dans le contraste et surtout la composition, ces deux sciences ici intuitives et bienvenues.

     

    Que voit-on dans son dernier livre Bretagne-Tras-os-Montes ? Des images qui ont pour le photographe valeur d’anthologie et de rétrospective. Elles résument et animent quarante ans de regard, elles pistent l’itinéraire du Fougerais né dans la chaussure où il fut ouvrier et dont l’amour de la photo n’a jamais pu le séparer complètement. Ce sont des images d’Irodouër, où il est né en 1946, et d’usines fougeraises habitées par l’humain, saisissantes et surgies d’un autre siècle, ce sont des visages d’amis intimes et in situ, ce sont des paysages de Bretagne se dénudant sous des ciels immenses habités de fantastiques météores.

     

    Tout l’album est d’une beauté sûre. Il sent son solide artisanat, son sel d’argent dédaigneux des fadeurs numériques. Que du noir et blanc. Fourel, c’est du classique. C’est l’art pointu du clair-obscur découpant des portraits de sage et austère mélancolie, ne serrant pas les visages, corps en pied, dialoguant avec le décor. Un décor qui est ici le contraire du décoratif. Regardez cette femme assise rataninée sur des marches de granit, se confondant avec la pierre tandis que le minéral devient un énigmatique visage.

     

    Ce que l’on aime par dessus tout, outre les poses (pauses ?) d’enfants en mouvement, ce sont les portraits de groupe. Ils sont comme gravés dans la matière et le resteront sans doute dans nos têtes. Voyez cette famille de Montalegre dans le Tras-os-Montes (Portugal), pays d’affinité du photographe, largement représenté dans le livre. La tribu est rangée de face derrière la table dressée telle une nature morte, miches de pains, pichets et verres vides, sous le pauvre halo d’une ampoule électrique. Les visages, magnifiques, se figent un instant devant Gérard Fourel. La composition du tableau frôle la perfection d’un Rembrandt.

     

    Pour compléter cette variation sur la beauté du monde selon Gérard Fourel, ajoutons la belle rigueur du travail d’édition de Bretagne-Tras-os-Montes, avec ses feuillets au grammage généreux, ses pages se limitant à un seul cliché, son rejet des légendes en fin de chapitre et son format modeste et donc appropriable, à l’inverse des grands albums à la dégustation glaçante et distanciée.

    GEORGES GUITTON

     

    SERGE PRIOUL:

    CARNETS DU BARROSO

    Édition Vagamundo, 2014.

    Poèmes de Serge Prioul et photographies de Gérard Fourel.

     

     

    «Sur les marchés de Montalegre de Boticas ou de Chaves/ Et dans tout le Trás-os-Montes/ Les mêmes marchands vendent/ Des harnais pou les ânes/ Des colliers pour les bourricots/ Les cloches des vaches/ Et toutes sortes de ferrures et de cuirs...»

    SERGE PRIOUL

     

     

    FOUGÈRES L'OUVRIÈRE

    Édition 2013. Photographies de Gérard Fourel et textes de Marc Baron.

    «Découvrez la fabuleuse histoire du château de Fougères, proclament les affiches promouvant la nouvelle scénographie du joyau médiéval lové dans le quartier Saint-Sulpice. À quand une telle invitation pour la "fabuleuse histoire" du mouvement ouvrier fougerais, celle des chaussonniers, des verriers, des laitiers?...»

    MARC BARON

     

    190pp Prix: 25 euros (2013)

     

     

    EXPO:

    GÉRARD FOUREL

    & ANTERO DE ALDA

     

    «Gens du Barroso:

    histoire d'une belle humanité»

    Gérard Fourel & Antero de Alda

    Ecomuseu de Barroso

    Montalegre PORTUGAL

    1 décembre 2011 — 31 janvier 2012

     

    FILM:

    MARC WEYMULLER

    La vie au loin

     

    Documentaire - 81mn - France (2011)

    Films

     

    Un film de Marc Weymuller sur la région du Barroso inspiré par le livre «Négroes, la mémoire blanche».

     

     

    TERRAS DO BARROSO

    NEGRÕES: MEMÓRIA BRANCA

    Gérard Fourel et Gilles Cervera

    Un livre paru en octobre 2004 aux éditions Société du petit Démon s'intitulant «Negroes, la mémoire blanche» (Fr), «Negrões - Memória Branca» (Pt).

     

    Résumé:

    Nest toujours disponible, c'est la version enrichie 20 ans après. Negröes memoria branca revient une nouvelle fois vers ses auteurs, les gens de Negroes, grâce à l'initiative du maire de Montalegre et de l'écomusée du Barroso. Vingt ans plus tard, en effet, la première édition était épuisée. Petit à petit, le livre avait fait son chemin, les photos avaient circulé de main en main et les gens de Negröes s'étaient emparés de ce livre: leur livre. Le maire de Montalegre a demandé aux auteurs de reprendre l'ouvrage, les photos les plus symboliques sont demeurées, d'autres viennent enrichir le livre, elles datent de cette vingtaine d'années où tant de choses ont changé dans le Barroso. Ce livre est une mémoire pour ceux qui viennent; il est l'oeuvre collective de l'Europe, de l'écomusée de Montalegre et de tous ceux qui sont l'âme de ce beau pays.

     

    155pp (2004)

     

     

    NEGROES:

    LA MÉMOIRE BLANCHE

    Gérard Fourel et Gilles Cervera

    Un livre paru en 1986, Kernes éditions.

     

    «Je suis dans un pays. Je ne

    sais plus quel pays. Je suis

    dans ces jours-ci, je ne sais

    plus quel jour est

    aujourd'hui. Quels noms

    portent les pierres, les

    arbres, quel nom désigne

    le lac devant moi: il y a le

    lac. Je vois le lac. Le lac est

    blanc, il avale tout, il

    dispose de tout mon

    regard. Je suis occupé par

    le lac, sa plénitude; bleu à

    présent. Le lac est

    prégant, le regard est

    compris dedans, le texte

    aussi. Il y a le lac, sa

    présence, les monts autour

    que le soir a blanchis. Il y

    a le lac, la cime du lac est

    un lac endormi; la neige a

    pris le lac de hauteur.»

    GILLES CERVERA

     

    110pp (1986)

     

     

    PRIX | 1976 | 1999

    Avril 76, prix du paysage par la SPF.

    Mai 99, 1er prix d'auteur noir et blanc par la société Ilford.

     

    Prix du paysage au Guivinec 1976

     

    Prix 'Noir & Blanc' ILFORD 1999

     

     

  • © Gérard Fourel, 2016.